lundi 29 avril 2024

 





Dans le Wiktionnaire, on a les définitions suivantes :

1 - (Religion) Qui concerne la religion, qui a pour objet le culte de Dieu ou des dieux

2 - (Religion) Religieuxcultuel

3 - Vénéré ; vénérable ; qu’on ne doit pas violerenfreindre ou divulguer

4 - Inviolableintouchabletabou

5 - Sert d’épithète à des termes d’injure ou d’admiration ironique, pour leur donner plus de force. — Note : S'utilise aussi bien péjorativement que méliorativement.

6 - (Anatomie) Relatif au sacrumsacral.

7 - Fameux

Avec Mircéa Éliade, essayons d’y voir plus clair.

Pour ce spécialiste de l’histoire des religions, il faut être encore plus précis. Alors il crée le concept de « Hiérophanie », qu’il définit ainsi : « Manifestation de l’invisible dans le visible ».

Nous l’illustrerons par un exemple simple et courant dans le monde, LA MONTAGNE


Une montagne, ici le Fuji-Yama au Japon, est le résultat de l’action des forces tectoniques qui sont responsables de sa surrection, des forces de la pesanteur qui la maintiennent en place, et des forces climatiques (pluies, vents, gel et dégel) qui, avec le temps comme allié, s’évertuent à l’arraser jusqu’à sa disparition complète. Mais en attendant qu’elles y parviennent, on peut voir qu’elle existe bel et bien, sculptée par ces forces toujours à l’œuvre et qui lui donnent son aspect changeant que l’on perçoit au fil des années.

La montagne que l’on observe est le résultat à l’instant T de l’action commune et permanente de ces différentes forces.

Une montagne, si l’on en croit Mircéa Éliade, est donc SACRÉE avant d’être peut-être aussi religieuse, puisque d’abord manifestation de forces invisibles dans le monde visible.

Les religions ne s’y sont pas trompées. Elles en ont squatté  certaines en dotant leur sommet d’un symbole « hermétique » pour montrer qu’elles existent elles aussi. Certaines montagnes sont de ce fait devenues « religieuses ».

Ici le Corcovado au Brésil

Le Corcovado (« bossu » en portugais) est l'un des nombreux reliefs de la ville de Rio de Janeiro. Il s'élève à 704 mètres d'altitude.


Et là le Mont Saint-Michel en France

En Alsace, on en a aussi tout son soûl, avec le Mont Sainte-Odile


Et le Dabo.


Mais la plupart des montagnes sont restées « simplement » sacrées sans connotation religieuse, bien que certains aient cru bon de les affubler de vestiges de religions anciennes, comme au Donon.



On pourrait citer d’autres exemples de manifestations de l’invisible dans le visible, les sources, les éclipses, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les comètes, les marées …

Réponse à la question posée : Oui il y un « sacré profane », la Nature et le Cosmos qui nous entourent et dont nous sommes l’émanation.

 

Mais nous terminerons en présentant le cas particulier des pyramides qui sont des « montagnes artificielles » érigées par l’homme, en respectant les règles invisibles de la nature pour assurer autant qu’il se peut leur stabilité et leur pérennité. Elles sont, de fait, « sacrées » en tant que traduction de règles invisibles.


Ici la pyramide de Gizeh en  Égypte

 

Pour savoir ce que représente pour moi l’ESPACE SACRÉ, vous rendre sur : Réflexions et paroles en l'air: L'espace sacré (rosartmaurice.blogspot.com)

Bonne découverte.       Maurice Rosart    le 29/04/2024





dimanche 24 mars 2024

Nouveau Plaidoyer

RAYON VERT DE STRASBOURG 

Pour qu’on ne l’oublie pas, nouveau plaidoyer en faveur de la restauration d’un élément du patrimoine culturel alsacien, le fameux Rayon Vert de la cathédrale de Strasbourg (À 11h38 le jour du printemps, à 12H24 le jour de l’automne. Photo DNA) Gustave Klotz signe ainsi, en Maître Maçon, l’ensemble de son œuvre à la tête de l’Œuvre Notre-Dame.

Ci-dessus le rayon vert de Strasbourg sur le dais de pierre qui surplombe le Christ de la chaire et ci-dessous le vitrail de Juda au triforium méridional (deuxième personnage dans la quatrième travée) dont le pied gauche crée le rayon vert.


Le mercredi 20 mars 2024 c’est le jour du printemps, et à Strasbourg, c’est traditionnellement le jour du rayon vert sur le dais de pierre qui surplombe le Christ de la chaire de la cathédrale à 11H38 précises. Ce merveilleux spectacle cosmique observable depuis plus de cinquante ans faisait le bonheur d’un public admiratif et chaque année plus nombreux.

Malgré (ou à cause de ?) ce succès, le 16 mars 2022, sur ordre de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), le rayon a été supprimé. Supprimé pour la simple raison avancée, mais pas forcément la seule, que nous n’avons pas à ce jour la preuve de son caractère intentionnel. Le message « Le soleil passe par mon pied » inscrit dans le dessin du personnage de Juda dont le pied crée le rayon, ne constitue pas une preuve suffisante aux yeux des spécialistes de la DRAC de Strasbourg. Et pourtant, Juda regarde ostensiblement le vitrail circulaire représentant un soleil situé au-dessus de son épaule droite, tandis que à l’aide de son bras gauche il maintient son habit bleu soulevé pour en dégager sa cheville, et que de l’index droit il pointe son pied gauche créant le rayon.

Rappelons que le vitrail de Juda a été conçu, dessiné, mis en place, et réceptionné le 8 août 1875, au triforium méridional sous la direction de Gustave Klotz, architecte de l’œuvre Notre-Dame, par ailleurs franc-maçon affilié à la loge symbolique « Les Frères Réunis » du Grand Orient de France à Strasbourg, loge au sein de laquelle il menait ses réflexions sur le symbolisme. Cela expliquant peut-être l’hostilité du clergé actuel envers ce beau rayon vert, qui serait pour lui « œuvre de Satan ». Si l’on ajoute à cela que le rayon vert, qui a la mauvaise idée de se manifester cinquante-huit minutes avant le midi solaire local, par sa présence sur le tablier avant de la chaire deux fois sept jours par an, gène la perception des droits d’entrée pour assister au défilé des apôtres sur la célèbre horloge astronomique de Schwilgué, on comprend vite que le rayon vert de Strasbourg n’est pas le bienvenu pour les finances du Conseil de Fabrique de la cathédrale.

Depuis ce printemps 2022 et la pose sur ce pied d’une patine grossière réversible mais trop épaisse, le verre qui créait le rayon a perdu sa transparence, le rayon a tout naturellement disparu et le merveilleux spectacle qu’il produisait sur la chaire avec lui.


Le dessin du personnage de Juda contient, d’origine, un message explicite :



  Ci-dessus, Jacob et Juda in situ, et à droite, gros plan sur Juda délivrant son message :

« Le soleil passe par mon pied gauche »

 

Rappelons que ce rayon vert fait partie d’un dispositif plus élaboré encore, puisque existait déjà un rayon blanc du solstice d’hiver, qui pointait au même endroit de la chaire, le jour de l’hiver. Ce rayon blanc a disparu lors des derniers travaux de restauration des vitraux du bas-côté sud.

Malheureusement, à Strasbourg, rénovation rime ici avec destruction.





Et qu’on ne dise pas que ce repérage des saisons sur le dais de pierre qui surplombe le Christ de la chaire est une coïncidence fortuite. Ce serait faire preuve de mauvaise foi. Bien au contraire, on a, là, la preuve de la volonté de Klotz de nous délivrer son dernier message :

« À bon entendeur, salut et fraternité ».

Une action en justice menée par Me Julien LAURENT, avocat à Strasbourg et porteur d’une pétition, a été engagée pour contester cette intervention non justifiée privant les Strasbourgeois d’un phénomène admirable et pour tout dire unique en France sous cette forme particulièrement élaborée. La pétition qui a été lancée pour son rétablissement a recueilli à ce jour 4359 signatures.

La procédure est en cours devant la Cour Administrative de Nancy. Aucune date d’audience pour examiner notre appel n’a été fixée.

Cela ne nous empêche pas d’espérer que la sagesse de la Cour prévaudra et que la décision de bon sens, favorable et tant attendue, tombera bientôt. Ce qui permettrait de revoir dès le printemps prochain le rayon solaire sur le dais.

Ce rétablissement serait l’occasion de lancer les études et recherches pour clarifier les circonstances ayant abouti à la production d’un rayon si éclatant en lieu et place d’un rayon d’origine vraisemblablement plus discret. Cette discrétion pourrait expliquer qu’il soit resté si longtemps « inconnu du grand public », ce qui ne veut pas dire inconnu de tous.

Ce travail de clarification aurait dû être mené avant toute intervention sur le pied de Juda. C’eut été logique et professionnel, en lieu et place de cet acte insensé qu’a été l’occultation du rayon, comme pour TRAVESTIR L’HISTOIRE DU MONUMENT.

Peut-être un « crime culturel », assurément une bourde, par manque d’intelligence.



Un fabuleux spectacle

Dans cette perspective optimiste, et pour que ses admirateurs puissent prendre leurs dispositions afin de ne rien manquer de ce spectacle d’une rare beauté, je mets en pièce jointe, l’annonce du prochain rayon vert qui devrait se déplacer sur le tablier de la chaire du 20 au 26 mars prochains. Le rayon vert de Strasbourg fait partie du patrimoine culturel de l’Alsace, il faut le défendre lorsqu’il est dans l’adversité.

Merci d’en informer vos lecteurs. Les 4359 signataires de la pétition, originaires de toutes les régions de France comme de l’étranger, et les Strasbourgeois dans leur ensemble, vous en seront infiniment reconnaissants.

Rappel du contexte de l’affaire :

 

 

Pour le rayon :

 

- Sa découverte date de 1972, après plusieurs années d’intenses recherches que j’ai menées dans le cadre d’une étude intitulée « Formes et symboles utilisés dans les arts sacrés ».

- Le phénomène attire, chaque année, de plus en plus de monde.

- La question de l’acte volontaire fait polémique car il n’y a pas de traces écrites dans les archives consultées. Heureusement le message inscrit dans le dessin du personnage de Juda est explicite pour les observateurs de bonne foi.

 

 

Pour l’architecte :

 

 

Gustave Klotz, le père du Rayon Vert

 

Gustave Klotz est né à Strasbourg en 1810 et y est décédé en 1880.

- Il a été architecte de l’œuvre Notre-Dame de 1837 jusqu’à sa mort.

- On lui doit la tour de croisée du transept, dite « Tour de Klotz ».

Pour la réflexion symbolique qui devait présider à son travail d’architecte éclairé, il faut rappeler que Gustave Klotz était membre affilié de la Respectable Loge Symbolique « Les Frères Réunis » du Grand Orient de France, à l’Orient de Strasbourg.

Il figure sur le tableau de loge daté de 1841, à la page dix reproduite ci-dessous.

(Conf. Livre Numérique Google)

 




Et ci-dessous
le devis du 12.11.1874 pour la réalisation des figures de la 4ème travée du triforium, dont celle de Juda, tiré de

 « Gustave Klotz 1810 – 1880 d’après ses notes, ses lettres, ses rapports »

Strasbourg 1965 – Société nouvelle d’impression MUH-LE ROUX à Strasbourg 45, Fossé des Treize (EN NOVEMBRE MIL NEUF CENT SOIXANTE CINQ).

 Par Jacques Klotz, son petit-fils, père de Jean Klotz qui m’a remis l’ouvrage le 28.11.2014.


Dorénavant, en plus de la tour qui porte son nom, on devra aussi à Gustave Klotz le « Rayon Vert de Strasbourg ».

 

 

 

 

Pour en savoir plus, aller sur : À propos de l'origine du rayon vert de Strasbourg (rosartquindici.blogspot.com)

 Ou sur : Ma réponse à Simone Schultz au sujet du rayon vert de Strasbourg (rosartdieci.blogspot.com)

Les articles publiés, répertoriés de A à R, sont consultables sur :

https://rosartnove.blogspot.com/2013/


Un spectacle éphémère, fascinant par sa beauté, sa précision, sa régularité, son mystère, qu’il serait « criminel » de faire disparaître sous le prétexte fallacieux qu’on ne saurait pas avec certitude à qui on le doit. Mais à Klotz, pardi !

Encore faut-il, pour s’en convaincre, ouvrir grand les yeux avec intelligence, et accepter, sine qua non, l’idée que Gustave Klotz, à l’apogée de sa vie artistique, ait voulu signer à l’aide de ce génial rayon vert, symboliquement et dans la discrétion, bref en Maître Maçon qu’il était, l’ensemble de son œuvre dans la cathédrale de Strasbourg.

Non ce n’est pas trahir un secret maçonnique que d’affirmer ici qu’il respectait ainsi magistralement la tradition séculaire de la Franc-Maçonnerie. Quant à moi, pour ne pas faillir à mon devoir, tout simplement, j’ai dit.

Vendenheim, le 13 mars 2024

Maurice Rosart :.

PJ : L’annonce du rayon vert du printemps 2024 à diffuser largement si d’aventure la Cour d’Appel de Nancy demandait le rétablissement du RAYON VERT avant cette date.







lundi 16 octobre 2023

 

Un casse-tête : Rayon vert de Strasbourg et calcul mental.

Je vous propose un petit exercice pour déterminer l’heure à laquelle se produit le rayon vert sur la chaire de notre cathédrale. Alors, à vos méninges et c’est parti. Si nécessaire prenez un cachet d’aspirine avec un peu d’eau.

La « Longitude Est » de la chaire est de 7° 45’ 03’’. Sachant que 360° d’angle correspondent à un tour complet effectué par la Terre en 24 Heures, le midi solaire moyen de la chaire se produit donc 31 minutes avant celui de Greenwich. Donc à 11H29. Notre montre indiquera 12H29 le jour du printemps et 13H29 le jour de l’automne.

Le rayon solaire ne peut pas atteindre la chaire à ce moment-là. En effet, un pilier de la nef situé sur son parcours l’intercepte. Gustave Klotz et son équipe, bien décidés à réaliser leur projet, décident alors d’avancer l’évènement d’une heure. Et une heure plus tôt, ce sera Juda qui en sera chargé. Très exactement à l’aide de son pied gauche pour 58 minutes d’avance, ou son pied droit pour 62 minutes. Ils choisirent le gauche, peut-être parce que ça porte bonheur.

Le rayon vert atteindra donc le dais de pierre qui surplombe le Christ de la chaire avec 58 minutes d’avance sur le midi solaire moyen de la chaire. Soit en temps moyen, au printemps à 12H29 moins 58 minutes c’est-à-dire 11H31, et à l’automne à 13H29 moins 58 minutes c’est-à-dire 12H31. Mais le soleil ne connait pas ce temps moyen que nous utilisons sur nos montres. Lui, il indique le Temps Vrai.

Pour passer du temps moyen au temps vrai il faut appliquer la correction appelée « Équation du temps ». C’est l’écart entre la valeur réelle à un instant donné et la valeur moyenne prise en compte sur nos pendules. Cet écart est très exactement + 7 minutes le jour du printemps, et – 7 minutes le jour de l’automne.

Voici donc l’heure que nous lirons sur nos montres lorsque le rayon vert sera sur le dais de pierre.

Printemps : 11H31 + 7 = 11H38, Automne : 12H31 – 7 = 12H24.

Si vous avez besoin d’explications supplémentaires, n’hésitez pas à me les demander.

Bonne découverte.                                                                Maurice Rosart

PS : Petite question subsidiaire : "Parmi les membres du clergé de Strasbourg, y en a-t-il un qui soit capable de suivre ce raisonnement ? Et à la DRAC ?

 


mardi 12 septembre 2023

 

Plaidoyer en faveur de la restauration d’un élément du patrimoine culturel alsacien, le fameux Rayon Vert de la cathédrale de Strasbourg

À 11h38 le jour du printemps, à 12H24 le jour de l’automne. (Photo DNA)

Gustave Klotz signe ainsi, en Maître Maçon, l’ensemble de son œuvre.


Ci-dessus le rayon vert de Strasbourg sur le dais de pierre qui surplombe le Christ de la chaire et ci-dessous le vitrail de Juda (deuxième personnage dans la quatrième travée) au triforium méridional dont le pied gauche crée le rayon vert


Le samedi 23 septembre 2023 c’est le jour de l’automne, et à Strasbourg, c’est traditionnellement le jour du rayon vert sur le dais de pierre qui surplombe le Christ de la chaire de la cathédrale à 12H24 précises. Ce merveilleux spectacle cosmique observable depuis plus de cinquante ans faisait le bonheur d’un public admiratif et chaque année plus nombreux.

Malgré (ou à cause de ?) ce succès, le 16 mars 2022, sur ordre de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), le rayon a été supprimé.

Supprimé pour la simple raison avancée, mais pas forcément la seule, que nous n’avons pas à ce jour la preuve de son caractère intentionnel. Le message « Le soleil passe par mon pied » inscrit dans le dessin du personnage de Juda dont le pied crée le rayon, ne constitue pas une preuve suffisante aux yeux des spécialistes de la DRAC de Strasbourg. Et pourtant, Juda regarde ostensiblement le vitrail circulaire représentant un soleil situé au-dessus de son épaule droite, tandis que à l’aide du bras gauche il maintient son habit bleu soulevé pour en dégager sa cheville, et que de l’index droit il pointe son pied gauche créant le rayon.

Rappelons que le vitrail de Juda a été conçu, dessiné, mis en place, et réceptionné le 8 août 1875, au triforium méridional sous la direction de Gustave Klotz, architecte de l’œuvre Notre-Dame, par ailleurs franc-maçon affilié à la loge symbolique « Les Frères Réunis » du Grand Orient de France à Strasbourg, loge au sein de laquelle il menait ses réflexions sur le symbolisme. Cela expliquant peut-être l’hostilité du clergé actuel envers ce beau rayon vert, qui serait pour lui « œuvre de Satan ».

Si l’on ajoute à cela que le rayon vert, qui a la mauvaise idée de se manifester cinquante-huit minutes avant le midi solaire local, par sa présence sur le tablier avant de la chaire deux fois sept jours par an, gène la perception des droits d’entrée pour assister au défilé des apôtres sur la célèbre horloge astronomique de Schwilgué, on comprend vite que le rayon vert de Strasbourg n’est pas le bienvenu pour les finances du Conseil de Fabrique de la cathédrale.

Depuis ce printemps 2022 et la pose sur ce pied d’une patine grossière réversible mais trop épaisse, le verre qui créait le rayon a perdu sa transparence, le rayon a tout naturellement disparu et le merveilleux spectacle qu’il produisait sur la chaire avec lui.




Le dessin du personnage de Juda contient, d’origine, un message explicite :

Ci-dessous, Jacob et Juda in situ, suivis du gros plan sur Juda délivrant son message :

« Le soleil passe par mon pied gauche 





Une action en justice menée par Me Julien LAURENT, avocat à Strasbourg et porteur d’une pétition, a été engagée pour contester cette intervention non justifiée privant les Strasbourgeois d’un phénomène admirable et pour tout dire unique en France sous cette forme particulièrement élaborée. La pétition qui a été lancée pour son rétablissement a recueilli à ce jour 4330 signatures.

La procédure est en cours devant la Cour Administrative de Nancy et la DRAC n’a toujours pas déposé de conclusions. Aucune date d’audience pour examiner notre appel n’a été fixée.

Cela ne nous empêche pas d’espérer que la sagesse de la Cour prévaudra et que la décision de bon sens, favorable et tant attendue, tombera dans des délais permettant de revoir dès l’automne prochain le rayon solaire sur le dais.

Ce rétablissement permettrait de lancer les études et recherches pour clarifier les circonstances ayant abouti à la production d’un rayon si éclatant en lieu et place d’un rayon d’origine vraisemblablement plus discret. Cette discrétion pourrait expliquer qu’il soit resté si longtemps « inconnu du grand public », ce qui ne veut pas dire inconnu de tous.

Ce travail de clarification aurait dû être mené avant toute intervention sur le pied de Juda. C’eut été logique et professionnel, en lieu et place de cet acte insensé qu’a été l’occultation du rayon, comme pour TRAVESTIR L’HISTOIRE DU MONUMENT.

Un crime, ni plus ni moins, par manque d’intelligence.

Un fabuleux spectacle

Dans cette perspective optimiste, et pour que ses admirateurs puissent prendre leurs dispositions afin de ne rien manquer de ce spectacle d’une rare beauté, je mets en pièce jointe, l’annonce du prochain rayon vert qui devrait se déplacer sur le tablier de la chaire du 17 au 23 septembre prochains. Le rayon vert de Strasbourg fait partie du patrimoine culturel de l’Alsace, il faut le défendre lorsqu’il est dans l’adversité.

Merci d’en informer vos lecteurs. Les 4330 signataires de la pétition, originaires de toutes les régions de France comme de l’étranger, et les Strasbourgeois dans leur ensemble, vous en seront infiniment reconnaissants.

 

Rappel du contexte de l’affaire :

 

 

Pour le rayon :

 

- Sa découverte date de 1972, après plusieurs années d’intenses recherches que j’ai menées dans le cadre d’une étude intitulée « Formes et symboles utilisés dans les arts sacrés ».

- Le phénomène attire, chaque année, de plus en plus de monde.

- La question de l’acte volontaire fait polémique car il n’y a pas de traces écrites dans les archives consultées. Heureusement le message inscrit dans le dessin du personnage de Juda est explicite pour les observateurs de bonne foi.

 

 

Pour l’architecte :

 


Gustave Klotz, le père du Rayon Vert

 

Gustave Klotz est né à Strasbourg en 1810 et y est décédé en 1880.

- Il a été architecte de l’œuvre Notre-Dame de 1837 jusqu’à sa mort.

- On lui doit la tour de croisée du transept, dite « Tour de Klotz ».

Pour la réflexion symbolique qui devait présider à son travail d’architecte éclairé, il faut rappeler que Gustave Klotz était membre affilié de la Respectable Loge Symbolique « Les Frères Réunis » du Grand Orient de France, à l’Orient de Strasbourg.

Il figure sur le tableau de loge daté de 1841, à la page dix reproduite ci-dessous.

 

(Conf. Livre Numérique Google)

 


Et ci-dessous
le devis du 12.11.1874 pour la réalisation des figures de la 4ème travée du triforium, dont celle de Juda, tiré de

 « Gustave Klotz 1810 – 1880 d’après ses notes, ses lettres, ses rapports »

Strasbourg 1965 – Société nouvelle d’impression MUH-LE ROUX à Strasbourg 45, Fossé des Treize (EN NOVEMBRE MIL NEUF CENT SOIXANTE CINQ).

 Par Jacques Klotz, son petit fils, père de Jean Klotz qui m’a remis l’ouvrage le 28.11.2014.

 

 


Dorénavant, en plus de la tour qui porte son nom, on devra aussi à Gustave Klotz le « Rayon Vert de Strasbourg ».

Un spectacle éphémère, fascinant par sa beauté, sa précision, sa régularité, son mystère, qu’il serait « criminel » de faire disparaître sous le prétexte fallacieux qu’on ne saurait pas avec certitude à qui on le doit. Mais à Klotz, pardi !

Encore faut-il, pour s'en convaincre, ouvrir grand les yeux avec intelligence, et accepter, sine qua non, l’idée que Gustave Klotz, à l’apogée de sa vie artistique, ait voulu signer à l’aide de ce génial rayon vert, symboliquement et dans la discrétion, bref en Maître Maçon qu’il était, l’ensemble de son œuvre dans la cathédrale de Strasbourg.

Non ce n’est pas trahir un secret maçonnique que d’affirmer ici qu’il respectait ainsi magistralement la tradition séculaire de la Franc-Maçonnerie. Quant à moi, pour ne pas faillir à mon devoir, tout simplement j’ai dit.

Vendenheim, le 16/09/2023

Maurice Rosart :.

PJ : L’annonce du rayon vert d’automne 2023