mercredi 4 novembre 2015

L'Étoile Flamboyante et l'Origine du Monde





Le symbolisme est une voie d'accès à la connaissance très performante à mon sens. Mais elle est incompatible avec le dogmatisme. Ignorer cette caractéristique de la méthode c'est s'exposer à la déconvenue.















dimanche 6 septembre 2015

Les Cathédrales, naissance et dégénérescence


« Naissance et dégénérescence des Cathédrales » Conférence 2015
 Ou comment une grande et belle idée a été traduite en  monuments historiques d’autant plus admirés que leurs millions de visiteurs annuels n’y voient que du feu.

Une méthode : - « Rassembler ce qui est épars »

La méthode maçonnique par excellence. Elle consiste à rassembler tout ce qui se ressemble dans les cultures, les traditions (traductions),, les langues, les religions, la littérature, l’histoire, les mythes, les contes, les légendes, les chansons, les dictons, les proverbes, les blagues ........etc. pour en dégager les idées sous-jacentes communes, les comprendre dans le but de se les approprier et retrouver ainsi « La Parole Perdue » * (voir plus bas).
(Ex. Esculape)

Deux concepts : 1 - Le « biomimétisme »

Démarche tout à fait rationnelle qui consiste à reproduire artificiellement les propriétés essentielles traduites dans les formes d’un système biologique pour en récupérer tous les effets.
(Ex. Extrémités recourbées des ailes d’avion, les ailerettes, qui permettent d’économiser du carburant. Elles sont inspirées des ailes de rapaces)





                            2 - L’ « étymologie populaire »

Selon Jacqueline Picoche, agrégée de grammaire de l’Université d’Amiens, c’est le regroupement instinctif des mots en familles supposées et le principal moteur d’évolution du vocabulaire.
(Ex. Remède de bonne femme – L’avoir dans l’os – Se mettre sur son trente-et-un)

Trois rappels : 1 - Le « corps humain » est temple de Dieu.


« Détruisez ce temple, en trois jours je le rebâtirai ». (Fameuse parabole de Jésus qui parlait du temple de son corps)

                                   2 - La cathédrale est une église
« Cathédrale » est un adjectif substantivé qui signifie « église-cathédrale ».

                                   3 - L’« Église » est notre mère et l’épouse du Christ.

« Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église en se livrant pour Elle ». Lettre de Saint Paul aux Éphésiens, V, 25.
(L’allégorie est reprise par la rhétorique du Vatican qui fait de l’Église catholique l’Épouse du Christ et la Mère de tous les fidèles, qui sont donc enfants de Dieu)


              Le monument historique                                  La belle idée

Fasciné par ce corps féminin si plein de mystère, au lieu de vénérer la Femme, l’Homme s’inventa un dieu qui l’habiterait. 
En se mettant à adorer ce dieu qu'il a lui-même créé, l’Homme devint religieux et misogyne, et pour tout dire "un peu con". 
Il a tout faux évidemment mais n'en a pas conscience.

* « La Parole Perdue », lorsqu’elle est retrouvée, devient « La Parole Véritable ».

- Dans notre culture moderne nous arrivons à communiquer entre nous et à nous faire comprendre parce que nous utilisons des mots que nous avons en commun. Nous leur donnons le sens « officiel », qui généralement se trouve dans le dictionnaire. Cela permet de nous entendre, mais pas forcément de comprendre le monde dans lequel nous vivons.

- Or les mots qui viennent du fond des âges, dans leurs consonnes, véhiculent bien souvent un sens « primitif » très éloigné de celui qu’ont codifié, dans l’ignorance, les académiciens. Retrouver ce sens nous permet de voir le monde qui nous entoure sous son vrai jour, et de mieux nous y situer.

«La Parole Véritable» nous donne accès à la connaissance de soi en nous disant où nous sommes. Et par là même, qui nous sommes.


Pour la suite, voir : « Une cathédrale se dévoile » 3ème édition, aux Éditions du Rhin – La Nuée Bleue – DNA, à Strasbourg.                                  Maurice Rosart (21.06.2015)

                                                     (https://www.blogger.com/profile/13473395287451822932





mardi 24 mars 2015

Éclipse solaire du 20.03.2015 et Rayon Vert de Strasbourg


Ma photo

Éclipse solaire du 20.03.2015 et Rayon Vert de Strasbourg


"Éclipse Auréole des Géomètres*"(Photo : Pierre Georges.)

Pour des explications complémentaires, vous reporter en fin d'article.


La coïncidence de l'éclipse partielle de soleil et de l'équinoxe de printemps est suffisamment exceptionnelle pour qu'on relève en plus ce qui va la rendre "unique" dans l'histoire de Strasbourg.
Il se trouve que le rayon vert de Strasbourg se manifeste dans la cathédrale le jour du printemps. Lorsqu'il y a grand soleil sur la ville, il apparait sur le sol du bas-côté nord vers 10h20, et se pose sur le dais de pierre qui surplombe le Christ de la chaire à 11h38 avec une ponctualité tout astronomique le jour du printemps.
Les données principales concernant l'horaire en temps légal de l'éclipse annoncée étaient les suivantes  pour Strasbourg :        

- 1er contact : 09h27
- Maximum  : 10h35
- 4ème contact : 11h46


On remarque que le rayon vert devait être affecté par l'éclipse dès son apparition dans la cathédrale et jusqu'à ce qu'il quitte la face avant du tablier de la chaire.



D'où cette annonce envoyée à la presse :



À noter exceptionnellement cette année 2015 : Ce 20 mars se produit une éclipse partielle de soleil, visible depuis Strasbourg de 8h27 à 10h46 avec maximum à 9h35 (en temps universel, source IMCCE, Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Éphémérides), donc de 9h27 à 11h46 en temps légal sur nos montres.


Si le ciel est bien dégagé sur Strasbourg, on devrait pouvoir observer l'éclipse en suivant son image projetée en vert dans la cathédrale, sur l'écran que constitue le sol du bas-côté nord, à l'endroit de la 4ème travée.


L'image se déplacera au sol d'Ouest en Est, approximativement de 10h30 à 11h15 sur nos montres. Elle sera produite par le pied gauche de JUDA au triforium méridional. Il fait, à cet endroit, office de diaphragme photographique dans la chambre noire que sera pour un temps la cathédrale.


L'image montera ensuite sur la face avant du tablier de la chaire pour rejoindre, à 11H38, son axe à hauteur du dais qui surplombe le Christ. À ce moment, l'éclipse étant à 8 minutes du "quatrième contact", donc pour ainsi dire terminée, le rayon vert sera entier sur le dais.

(On appelle « quatrième contact » ou « deuxième contact extérieur » le moment où le disque solaire se détache du disque lunaire).


Alors, préparez vos appareils photo et autres tablettes.


Et le journal L'Alsace du 18.03.15 publie l'information.




Elle est reprise aussi par "On va sortir-Strasbourg".


Intitulé et type d'activité de la sortie

Rayon vert et éclipse à cathédrale


Thématiques de la sortie


Date de la sortie
Heure de début

11:00 (du matin)

Inscriptions & désinscriptions jusqu'à :

L'heure de la sortie

Descriptif de la sortie

Sortie gratuite 
Le rayon vert de la cathédrale de Strasbourg
 
Le 20 mars à 11h38 ce rayon tombe sur le dais du Christ et l'éclipse sera à son maximum à 10h37, 68% du soleil sera caché par la lune. Un évènement à ne pas manquer ...

A chaque équinoxe de printemps et d'automne, le rayon vert de la cathédrale de Strasbourg, illumine à travers un vitrail, un Christ en pierre du XVe siècle, dans l’indifférence de l’Église qui voit là un simple hasard.
Le rayon, surgit d’un vitrail du triforium sud de la cathédrale représentant Juda, ancêtre de Jésus, et se positionne sur le dais surplombant le Christ en pierre, sur la chaire de style gothique, datant de 1485. 

Le rayon, passe par le pied gauche de Juda, lequel regarde le soleil tout en désignant son pied de la main droite.

Un ciel ensoleillé est nécessaire pour pouvoir admirer le phénomène et faire des photos. Inutile de venir si le soleil n'est pas au rdv. 






Tandis que tout au long de la journée du 19, RTL multipliait les annonces de l’événement sur son antenne.
                                                  ...

Inutile de préciser que la surprise serait au rendez-vous le 20 mars dès 10h20.
Effectivement, aux jour et heure dits, plus de 1000 personnes étaient venues à la cathédrale pour voir, les unes l'éclipse, les autres le rayon vert. Mais plus vraisemblablement pour les deux phénomènes puisqu'ils se produisaient en même temps et que le public en nombre était présent dès 10h00.

Le résultat fut le suivant :


Dans un premier temps, le rayon vert se fit attendre. Puis il apparut au sol, amputé de sa majeure partie. L'effet escompté ne fut pas immédiatement spectaculaire, car la "chambre noire" que constituait pour la circonstance la cathédrale de Strasbourg, disposait d'un diaphragme, le pied de Juda au triforium méridional, bien trop ouvert pour que l'image de l'éclipse soit nette.

Jean-Claude Hatterer a néanmoins capté le disque solaire au sol, vert et amputé. Voici le croissant de l'éclipse.




Et le disque solaire entier visualisé par l'ellipse qu'il produit sur le sol hors éclipse  en temps normal :


Je publierai ici les photos et articles qui me parviendront dans les prochains jours.



À commencer par le journal de TF1, qui diffuse son reportage le jour même dès l'édition de 13H00, réalisant ainsi une belle performance.  

Pour la séquence complète voir :


Puis le 21.03, c'est L'Alsace qui publie un article de Hervé de Chalendar illustré de trois photos de Jean-Marc Loos.



Sur cette photo de Jean-Marc Loos, le rayon vert est encore en partie "éclipsé" lui aussi.



Tandis que sur internet "Satourne Productions" illustre l'instant de manière originale.




Pour cet évènement exceptionnel, les amateurs d'éclipse qui n'étaient pas sur la place du Château étaient dès la première heure dans la cathédrale. Notre ami Pierre Georges venu tout exprès du Luxembourg, photographe à ses moments perdus mais grand professionnel du reportage improvisé, a fait ce constat flagrant à 10h35.

























L'éclipse était à son maximum, mais la place était vide et la cathédrale était pleine.


 (Toutes les photos qui suivront sont aussi de Pierre Georges).

Et la presse aussi s'était déplacée pour tout savoir de l’événement.




Alors Pierre a saisi le rayon vert éclipsé dès son apparition au sol du bas-côté nord. Le cliché montre le soleil amputé et l'ombre de l'ampoule du lustre que le rayon traverse dans cette position. Ici à gauche.




















Et ici  à droite, l’ellipse montrant le rayon vert au même endroit tel qu'il apparaîtrait en temps normal.

Avant d'arriver au sol, le rayon traverse toute la nef, à partir du pied gauche de Juda (deuxième personnage à partir de la gauche), fils de Jacob.




Sur le sol du bas-côté nord, il se déplace d'ouest en est jusqu'à ce qu'il soit kidnappé par le caméraman de TF1.



Il se rapproche alors du pilier, illuminant au passage le visage d'une charmante dame manifestement ravie.



Enfin il escalade le pilier pour accéder au tablier de la chaire.




Afin de rejoindre le dais de pierre qui surplombe le Christ sur la face avant, à 11h38 précises ce jour du printemps.



Puis il quitte le tablier de la chaire par l'est.



Avant de rejoindre le sol du bas-côté nord. 


L'éclipse étant terminée, l’ellipse est complète.



Tout est rentré dans l'ordre et il n'y aura pas de prochaine fois.

Ci-dessous Pierre Georgesingénieur-géomètre (comme moi) de l'ENSAIS (maintenant INSA). Il livre ses impressions au reporter de TF1 qui n'en croit pas ses oreilles.




Il a aussi réalisé un beau coup de maître pour "l'amateur" qu'il prétend être. En effet, en attendant l'apparition du rayon vert, il a saisi l'instant où le soleil et la lune honoraient ensemble, dans la cathédrale, le travail de nos collègues géomètres *.
 . 
Si ça ce n'est pas du "grand art", alors je ne m'y connais pas.


Il fallait le faire, et il l'a fait ! Merci Pierre.


* En fait, la broche métallique fichée dans le pilier de grès, au centre de l'image de l'éclipse, est un des nombreux repères de nivellement de précision mis en place dans toute la cathédrale. Ils étaient utilisés annuellement pour le travail de contrôle effectué par les élèves géomètres de l'ENSAIS. Ces élèves étaient chargés de faire les relevés nécessaires à la surveillance de l'édifice sous l'angle de la stabilité. Ce travail de précision devait mettre en évidence d'éventuels affaissements (même minimes, de l'ordre de quelques dixièmes de mm) susceptibles de mettre Notre-Dame en péril.


Pour découvrir, année après année, les péripéties du rayon vert depuis sa découverte jusqu'à ce jour, vous rendre sur le site qui publie les principaux articles et photos, parus dans la presse :



Maurice Rosart




À suivre, peut-être ...