mercredi 10 mai 2017

« Naissance et dégénérescence des Cathédrales »

Une nouvelle conférence de Maurice Rosart

« Naissance et dégénérescence des Cathédrales »

Ou comment une grande et belle idée a été traduite en  monuments historiques d’autant plus admirés que leurs millions de visiteurs annuels n’y voient que du feu.


     Une méthode : - « Rassembler ce qui est épars »
      - La méthode maçonnique par excellence. Elle consiste à rassembler tout ce qui se ressemble dans les cultures, les traditions (traductions-trahisons), les langues, les religions, la littérature, l’histoire, les mythes, les contes, les légendes, les chansons, les dictons, les proverbes, les blagues ... etc. pour en dégager les idées sous-jacentes communes et les comprendre dans le but de se les approprier et retrouver ainsi « La Parole Perdue »*.                 (Ex. Esculape)

     Deux concepts-outils : 1 - Le « biomimétisme »
      - Démarche tout à fait rationnelle qui consiste à reproduire artificiellement les propriétés essentielles traduites dans les formes d’un système biologique pour en récupérer tous les effets.   (Ex. Extrémités recourbées des ailes d’avion, les ailerettes, qui permettent d’économiser du carburant. Elles sont inspirées des ailes de rapaces)


                                2 - L’ « étymologie populaire »
       - Selon Jacqueline Picoche, agrégée de grammaire de  l’Université d’Amiens, c’est le regroupement instinctif des mots en familles supposées et le principal moteur d’évolution du vocabulaire.    (Ex. Remède de bonne femme – L’avoir dans l’os – Se mettre sur son trente-et-un)

     Trois rappels :   1 - Le « corps humain » est temple de Dieu.                 
                     « Détruisez ce temple, en trois jours je le rebâtirai ». (Fameuse parabole    de Jésus qui parlait du temple de son corps)

                                2 - La cathédrale est une « église ».
    « Cathédrale » est un adjectif substantivé qui signifie « église-cathédrale ».


      3 - L’« Église » est notre mère et l’épouse du Christ.
                       « Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église en se livrant pour Elle ». Lettre de Saint Paul aux Éphésiens, V, 25.
(L’allégorie est reprise par la rhétorique du Vatican qui fait de l’Église catholique l’Épouse du Christ et la Mère de tous les fidèles, qui sont donc enfants de Dieu)

      Le monument historique                                     La belle idée   


Fasciné par ce corps féminin si plein de mystère et au lieu de vénérer la Femme, l’Homme s’inventa un dieu qui habiterait ce corps. En se mettant à adorer le dieu qu’il a lui-même créé, l’Homme devint religieux et misogyne, et pour tout dire « un peu con ».   

                               Il a tout faux évidemment mais n’en a pas conscience.

* « La Parole Perdue », lorsqu’elle est retrouvée, devient « La Parole Véritable ».

- Dans notre culture moderne nous arrivons à communiquer entre nous et à nous faire comprendre parce que nous utilisons des mots que nous avons en commun. Nous leur donnons le sens « officiel », qui généralement se trouve dans le dictionnaire. Cela permet de nous entendre, mais pas forcément de comprendre le monde dans lequel nous vivons.

- Or les mots  qui viennent du fond des âges, dans leurs consonnes, véhiculent bien souvent un sens « primitif » très éloigné de celui qu’ont codifié, dans leur ignorance, les académiciens. Retrouver ce sens nous permet de voir le monde qui nous entoure sous son vrai jour, et de mieux nous y situer.

«La Parole Véritable» nous donne alors accès à la connaissance de soi en nous disant où nous sommes, donc qui nous sommes.

Pour la suite, voir : « Une cathédrale se dévoile »  3ème édition, aux Éditions du Rhin – La Nuée Bleue – DNA, à Strasbourg.             
Le 20 mars 2017, équinoxe de printemps 

Maurice Rosart