La lumière verte équinoxiale de la cathédrale de Strasbourg - Détermination de la date et de l’heure du phénomène par Louis Tschaen
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L'analyse astronomique du phénomène a été réalisée par Louis Tschaen, professeur à l'ENSAIS actuellement INSA à Strasbourg. Elle a été publiée dans la Revue Arts et Industries N°211-3ème Trim. 1985. Pour répondre à la demande de nombreux spectateurs, Louis Tschaen présente de façon simplifiée la méthode utilisée pour calculer dates et heures du phénomène que le public strasbourgeois a maintenant baptisé RAYON VERT DE STRASBOURG.
Louis Tschaen
La lumière verte équinoxiale sur la chaire.
On sait que le phénomène de la lumière verte équinoxiale de la cathédrale de Strasbourg est dû aux rayons solaires qui traversent une plaque de verre transparente, mais teinté de vert dans sa masse. Ce verre représente le pied gauche de Juda, fils de Jacob et ancêtre du Christ, qui figure dans le deuxième vitrail de la quatrième travée du triforium méridional.
Aux alentours des équinoxes de printemps et d’automne, les rayons solaires sont diaphragmés par ce pied et forment à un moment précis, qu’il s’agit de déterminer, une tache lumineuse verte (spot) centrée sur la croix de la chaire de la cathédrale en illuminant ainsi le corps du Christ.
On peut ainsi considérer ce dispositif comme un véritable cadran solaire équinoxial indiquant à une ou deux journées près le début du printemps ou de l’automne.
Ce phénomène a lieu le jour où la trajectoire de la tache lumineuse verte formée par les rayons du soleil traversant par la plaque passe au plus près du centre du crucifix de la chaire en éclairant le Christ.
Pour qu’il en soit ainsi, il faut que, ce jour-là et à cet instant, l’axe du faisceau de rayons issus du soleil passe par le centre du pied gauche du pied de Juda et de centre du crucifix de la chaire.
Pour résoudre le problème du calcul prévisionnel du phénomène, il faudrait créer un modèle mathématique mettant en relation
- le système de coordonnées géographiques terrestres de positionnement du centre du crucifix de la chaire et de celui du pied de Juda du triforium
- et le système de cordonnées célestes du soleil, permettant de déterminer le jour où ce phénomène a lieu, ainsi que l’angle horaire du soleil au moment du passage de la tache lumineuse sur le centre de la croix. On déduira ensuite de l’angle horaire ainsi déterminé l’heure légale du phénomène .
En fait, étant donné la complexité de la solution ainsi proposée, il vaut mieux procéder par étapes et par approximations successives.
Méthode de calcul utilisée
Tl = TU + 1h à l’équinoxe de printemps
Tl = TU + 2h à l’équinoxe d’automne.
L’exactitude de la méthode de calcul et des programmes correspondants a été contrôlée
a) en ce qui concerne les éphémérides du soleil (7°) par comparaison avec les éphémérides DE 200/LE 200 de l’US Naval Observatory
b) en ce qui concerne la date et l’heure légale, par observation directe du phénomène à plusieurs reprises pendant la période de 1984 à 1991.
Pour avoir plus de détails relatifs à la méthode utilisée, on consultera:
TSCHAEN L. : « La lumière verte équinoxiale de la cathédrale de Strasbourg. Analyse astronomique et essai d’interprétation du phénomène ». In Arts et Industries 211, 3/1985. Strasbourg. Pp.4-16. BNUS M.76.728 et M.79.206.
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TSCHAEN L. : « Les phénomènes lumineux de la cathédrale de Strasbourg. Nouvelles éphémérides (1991-2050) ». In Arts et Industries 230. 3/1993. Strasbourg. Pp.11-19. BNUS. M.500.583.
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Éphémérides du phénomène lumineux équinoxial de la cathédrale
(2011-2035)
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