SYMBOLIQUE des Cathédrales

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       Ce knol fait partie de la collection: Formes-et-symboles-utilisés-dans-les-arts-sacrés

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  Pour tout savoir sur le fameux rayon vert de Strasbourg, rendez-vous sur:

    

 "Le rayon vert de Strasbourg au fil du temps"

Les cathédrales, notamment les Notre-Dame, ont des formes si variées et pourtant si ressemblantes, qu'il est permis de se demander si ces formes ne seraient pas en relation étroite avec leur fonction. 
Leurs bâtisseurs auraient recherché et réalisé, bien avant Claude Nicolas LEDOUX, la cohérence parfaite entre formes et fonction, pour une plus grande efficacité du monument. Ce faisant ils lui garantissaient esthétique et pérennité.

« Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre »

Une cathédrale est une église où l'on enseigne "ex cathedra", mais pas uniquement.

  Le discours que tient le Vatican a consacré l'expression "Notre Mère l'Eglise", illustrant ainsi la relation toute particulière que le Christ, selon la doctrine catholique, entretient avec Elle.

  Cette relation est dite "sponsale", (de Sponsus-Sponsa), le Christ est l'Epoux- l'Eglise est l'Epouse. Cette rhétorique a été développée jusque dans les livres de pierre que sont ces édifices. Ils dispensent ainsi l'enseignement officiel principalement sous trois formes:

- les sermons et homélies depuis la chaire,

- les illustrations reproduites sur les vitraux et les thèmes abordés par la statuaire,

- l'action exercée par le monument lui-même, à travers ses formes et les influences qui s'en dégagent.

  Si les deux premières sont classiques et immédiatement perceptibles par les fidèles assidus ou des visiteurs occasionnels, la troisième est plus subtile et il se pourrait bien qu'elle soit plus efficace que les deux autres. Cette troisième forme d'enseignement plonge la personne qui se trouve dans la nef, dans le giron de l'édifice où règne une ambiance "biologique", dont les finalités devront être décodées.

La forme en lien avec le vocabulaire utilisé.

  L'étymologie populaire, suivant la définition qu'en donne Jacqueline Picoche, "Regroupement instinctif des mots en familles supposées", va nous aider à comprendre ce qui se passe réellement en cet endroit. En effet, elle nous suggère que le mot "Cathédrale", à travers ses consonnes, pourrait signifier:

- CaTH, un  Mouvement de haut en bas.

- eDRa, le  Siège,

  Le mot "CaTHéDRaLe" pourrait avoir le sens de "Siège renversé" ou "Siège basculé", et l'église dont il est question, avoir la forme d'une Mère, Notre-Dame, en position de Siège, c'est-à dire Assise, Basculée, c'est-à-dire Jambes dressées vers le ciel.

                                                                       Schéma homothétique tiré de:

·  (fr) Rosart Maurice, « Une cathédrale se dévoile », Éditions du Rhin/La Nuée Bleue/DNA, à Strasbourg, Février 2004, ISBN 2-7165-0622-1 ou à la Boutique.NueeBleue
(Première édition: Chez l'auteur, Vendenheim, 1988).

La forme en rapport avec la fonction confiée.

  Si l'église-cathédrale a pour vocation d'être la Mère des "Enfants de Dieu", la forme idoine est assurément celle d'une femme allongée. Ce corps soumis à l'action bienfaisante de la lumière du soleil est en fait, dans cette symbolique, offert au Christ "Nouveau Soleil" pour qu'il le féconde.

·  Une question en guise de conclusion.  

  Cette cohérence bien réelle entre Formes, Fonction, et Rhétorique, garantit à l'édifice une efficacité sans pareille par biomimétisme. Elle prouve, s'il en était besoin, le haut niveau de réflexion des instigateurs du projet.

  Mais qui étaient-ils? Des religieux, architectes, maçons, tailleurs de pierre, initiés, membres d'une secte, ou simples profanes adeptes du travail bien fait et fascinés par la beauté d'un corps de femme?

                                                                                               À chacun sa réponse.

  

Nota: Ce nouveau regard porté sur les Cathédrales entraîne de nouvelles interprétations possibles, toujours dans le même esprit, pour certaines parties "mythiques" de ces monuments. Elles mettent en évidence l'extraordinaire cohérence du projet d'ensemble pourtant réalisé sur plusieurs générations de bâtisseurs. Ce qui laisse supposer que la transmission confidentielle des connaissances était parfaitement maîtrisée.

Voir: Symbolique-des-labyrinthes-de-cathédrales

 et  : La-rosace-initiatique

Mais les tribulations vécues ces quarante dernières années par le rayon vert donnent une idée des difficultés d'aborder ces sujets avec les représentants locaux de l'Eglise. Voir: 
Fin-d'une-polémique-et-droit-de-cité-pour-le-rayon-vert
Le rayon vert de Strasbourg au fil du temps http://rosartnove.blogspot.fr/

·  Ce knol fait partie de la collection: Formes et symboles utilisés dans les arts sacrés

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Commentaires

Bonjour,

J'aime beaucoup votre analyse qui est originale et donne à penser. A rêver aussi.

cordialement
david orbach - 6 Nov 2009

Bonjour David,

Merci pour cette appréciation qui me va droit au coeur. Faire rêver ses semblables est en soi une récompense que je reçois humblement.
Depuis que je publie sur Knol j'ai eu peu de retours, mais tous positifs. Ailleurs, et je ne dirai pas où, l'accueil était plus mitigé et je sentais un certain mépris sous-jacent de la part de "l'establishment". J'espère m'être trompé.
Le fait que vous soyez un pro de la construction et de l'aménagement urbain explique peut-être votre ouverture d'esprit, mais en tout cas donne du poids à la "note". Cela vaut "encouragements".
Amicalement. Maurice Rosart
 Maurice Rosart- 21 Jan 2012